Chers Amis, Ceux qui croyaient que le racisme anti-nègre était révolu
dans le monde scientifique se trompent. Au mois de Mai 2008 se tiendra
un Colloque décisif sur l’égyptologie, organisé par l’Association
internationale des Egyptologues (AIE).
Croyant
que ce rassemblement dit mondial réunirait tous les égyptologues du
monde, le Pr Bilolo, reconnu pour ses compétences s’est vu purement et
simplement refusé de participer à ce forum par ses collègues européens.
C’est cette même attitude du mépris qu’a subi le Professeur Cheikh Anta
Diop sa vie durant. Encore au 21ème siècle, l’arrogance scientifique se
poursuit et c’est le Pr Bilolo qui en est victime cette fois-ci car une
note de refus de participation lui a été adressée. Il l’a rendue
publique ainsi que son droit de réponse que vous pouvez lire
ci-dessous.
Il est temps que nous mutualisons nos forces contre la marginalisation
de l’Afrique. Si Diop était seul hier, il est inacceptable avec les
moyens de diffusion à notre disposition de ne point réagir.
Que chaque lecteur prolonge cette campagne de protestation en relayant
l’information partout ou c’est nécessaire.
Panafricainement,
Congrès International des Égyptologues Mai 2008 : refus de
participation au Professeur Biloloiel de refus envoyé à BILOLO :
"Dear Prof. Bilolo, For this congress we have had a high volume of abstract submissions. Of
course there is always a limit to the number of submissions we are able
to accept due to the constraint of physical facilities and the demand
for original and scholarly research that advance our Egyptological
knowledge. After the completion of the peer-review process we have had
to turn away a number of submissions. We regret to inform you that your
abstract entitled “Ancien Égyptien - Langue Bantu ? Résultats
provisoires du Projet de Traduction en ciLuba de "Ägyptisches
Handwörterbuch" (Berlin 1921) de A. Erman et H. Grapow” has not been
accepted for presentation at the Tenth International Congress of
Egyptologists. Once again we would like to thank you for your interest
and submission. The X International Congress of Egyptologists Committee"
Droit de réponse du Professeur Bilolo
v § 1. Que signifie Congrès de l’Association Internationale des Égyptologues ?
Si le Xème Congrès IE était un Congrès de l’Association des
Égyptologues Européens, je n’aurais pas protesté. Si le Xème Congrès IE
était un Congrès de l’Association des Égyptologues Occidentaux, je
n’aurais pas protesté. Si le Xème Congrès IE était un Congrès de
l’Association des Égyptologues Leucodermes, Rouges ou Blancs, je
n’aurais pas non plus protesté.
Je n’ai aucun droit de déranger les Européens, les Occidentaux ou les
Leucodermes, lorsqu’ils veulent se rencontrer entre-eux pour imaginer
et conjecturer leur histoire. Le Congrès AIE est un Congrès
International, Interculturel, Intercontinental et Interracial.
§ 2. Discrimination raciale des Noirs au niveau du Comité Scientifique
Comme il s’agit d’un Congrès Mondial, d’une Association regroupant les
scientifiques Asiatiques, Américains, Australiens, Européens et
Africains, l’Afrique ne devrait pas manquer au sein du Comité qui
retient des thèmes.
Étant donné la mondialité de ce Congrès, regroupant les scientifiques
Leucodermes ou Blancs, Xanthodermes ou « Jaunes / Basanés » et
Mélanodermes ou Nègres (au sens aristotélicien de Nations Nègres), les
scientifiques mélanodermes ou noirs ne peuvent manquer au sein du
Comité Scientifique et au sein des autres comités. Est-il nécessaire,
Cher(e)s Collègues, que Théophile Obenga, Mubabinge Bilolo, Oum Ndigi,
Karenga, Gilbert Ngom, Molefi Asante, Alain Anselin, puissent venir
s’agenouiller devant leurs Collègues Blancs, afin d’être acceptés dans
ces commissions ou invités à donner une Conférence d’ouverture ou
pendant les séances plénières ? Le Monde Nègre en général et l’Afrique
Noire en particulier sont scandalisés par la monopolisation du Xème
Congrès IE par les Égyptologues Européens et surtout par la tentative
de discriminer l’Afrique Noire en refusant tout simplement des thèmes
qui s’annoncent absolument révolutionnaires. C’est pourquoi, je viens
au nom de la Communauté Scientifique Africaine ou Kame exiger que
justice soit faite.
§ 3. Statistiques du Comité Scientifique
Représentation par pays : UK : 3 France : 3 Allemagne : 2 Italie : 1
USA : 1 Égypte : 1 Représentation continentale : Europe : 10 + les
organisateurs Grecs Amérique du Nord : 1 Amérique du Sud : 0 Asie : 0
Afrique du Nord : 1 (Égypte) Afrique au Sud d’Assouan : 0
Représentation par sexe : Hommes : 100 % Femmes : 0 % Représentation
par couleur : Leucodermes ou Blancs : 100 % Xanthodermes ou Jaunes : 0
% Mélanodermes ou Nègres /Noirs : 0 %
Tout en constatant la sur-représentation de certains pays comme la
France, l’Angleterre et l’Allemagne dans ces comités, je constate
également la sous-représentation, voire l’absence de nos
collègues-femmes dans ce Comité stratégique. A quoi sert-il de spéculer
sur la Maât lorsqu’on discrimine si ouvertement la Race Noire ? Je vous
rappelle que le Pape de la Philosophie et de la Science Occidentales,
le grand philosophe ARISTOTE, place les anciens Égyptiens à la tête des
Nations Nègres ou pour utiliser son expression à la tête des Nations
trop noires.
;§ 4. Compétences scientifiques
Combien des Collègues avons-nous dans tous ces Comités qui ont des
compétences scientifiques sur la Vallée du Nil et la Grèce égales ou
supérieures aux compétences de Théophile Obenga ou de Bilolo ? Nous
sommes le produit de meilleures Écoles de l’Afrique et de meilleures
Écoles de l’Europe. Les Africain(e)s ont une double-formation :
africaine et occidentale. Les Occidentaux ont une seule formation. Ils
sont très faibles par rapport aux Africain(e)s. Ne confondez pas la
crise économico-politique, entretenue par les armes de l’Occident, avec
les compétences scientifiques négro-africaines. Relisez la biographie
de Cheikh Anta Diop, il était très bien formé. Relisez la biographie de
Théophile Obenga, vous remarquerez que c’est un scientifique d’une rare
formation et d’une rare capacité de recherche et de production.
Permettez de vous rappeler ou de vous informer qu’en ce qui concerne
les compétences scientifiques nécessaires à une approche scientifique
de l’Égypte Pharaonique, je fais partie de la crème scientifique de
notre époque.
Après plus de 25 ans de formation universitaire au cours de laquelle
j’ai dû étudier dans quatre phases plusieurs disciplines : I.
Philosophie, Anthropologie-Sociologie et Religions Africaines ;
Théologie et Sciences Humaines ; II. Philosophie, Sciences Sociales et
Théologie Fondamentale ; III. Égyptologie, Ethnologie-Africanistique et
Sciences de Religion ; IV. Sciences Politiques, Sociologie, Economie
des infrastructures et Gestion environnementale. Je suis formé par le
meilleur spécialiste de la Linguistique Africaine et Bantu, le feu
Prof. Dr. Kadima Kamuleta ; par le meilleur spécialiste de la
Littérature Orale Africaine, le Prof. Mufuta Kabemba et par les
meilleurs spécialistes de Religions Africaines.
J’ai enseigné la Religion Pharaonique et les autres Religions
Africaines en 1978-1979 ainsi que les Religions Orientales, Philosophie
Africaine, l’Herméneutique Philosophique et la Philosophie du Langage
(Ptah-Hotep, Kagemni, Wittgenstein, Austin, Searle, Ricoeur, Heidegger,
Gadamer). J’ai enseigné le concept de la Nature chez Echnaton, Platon,
Aristote, Augustinus, Descartes, Kant, Hegel, Edgar Morin, etc. avant
de venir en Europe et je répète déjà au cours de l’année académique
1978-1979. Nous sommes aujourd’hui en 2008, donc 30 ans plus tard. Je
ne crois pas qu’il existe plus de cinq égyptologues en vie ayant une
formation semblable.
Ajoutez à celle-ci la compétence et l’expérience inter-culturelles, inter-continentales et inter-raciales.
Maîtrisant plus de trois langues africaines Bantu –en adoptant la
classification occidentale, plus de 10 langues Bantu-, à côté de
l’allemand, du français et de l’anglais, langues auxquelles il faut
ajouter l’ancien égyptien, le copte, l’ancien grec et les notions de
l’hébreux biblique, italien élémentaire, je suis surpris de constater
que les Collègues européens savent d’avance l’impact de ces
connaissances, dans la tête d’un individu, sur l’étude de ciKam ou de
l’Ancien Égyptien. Sur le plan purement formel, ce parcours, ce degré
d’interdisciplinarité et de connaissances de langues anciennes et
modernes, est une rareté au sein de la Communauté Mondiale des
Égyptologues. Est-ce que je me trompe ? Pour parler égyptien : « Mon
semblable n’existe pas encore » au sein de l’Association Internationale
des Égyptologues. Bref, il n’y a personne parmi tous mes collègues
occidentaux qui a des compétences linguistiques qui peuvent lui
permettre de savoir si le thème de CiKam et de Cyena-Ntu peut faire
avancer les recherches linguistiques ou pas. A suivre.......... |