Le Pr Bilolo dénonce le racisme anti-nègre des égyptologues 26-03-2008

 

Image Chers Amis, Ceux qui croyaient que le racisme anti-nègre était révolu dans le monde scientifique se trompent. Au mois de Mai 2008 se tiendra un Colloque décisif sur l’égyptologie, organisé par l’Association internationale des Egyptologues (AIE).

Croyant que ce rassemblement dit mondial réunirait tous les égyptologues du monde, le Pr Bilolo, reconnu pour ses compétences s’est vu purement et simplement refusé de participer à ce forum par ses collègues européens.







diop_cheikh_photo1.png C’est cette même attitude du mépris qu’a subi le Professeur Cheikh Anta Diop sa vie durant. Encore au 21ème siècle, l’arrogance scientifique se poursuit et c’est le Pr Bilolo qui en est victime cette fois-ci car une note de refus de participation lui a été adressée. Il l’a rendue publique ainsi que son droit de réponse que vous pouvez lire ci-dessous.

Il est temps que nous mutualisons nos forces contre la marginalisation de l’Afrique. Si Diop était seul hier, il est inacceptable avec les moyens de diffusion à notre disposition de ne point réagir.

Que chaque lecteur prolonge cette campagne de protestation en relayant l’information partout ou c’est nécessaire.

Panafricainement,

Congrès International des Égyptologues Mai 2008 : refus de participation au Professeur Biloloiel de refus envoyé à BILOLO :

"Dear Prof. Bilolo, For this congress we have had a high volume of abstract submissions. Of course there is always a limit to the number of submissions we are able to accept due to the constraint of physical facilities and the demand for original and scholarly research that advance our Egyptological knowledge. After the completion of the peer-review process we have had to turn away a number of submissions. We regret to inform you that your abstract entitled “Ancien Égyptien - Langue Bantu ? Résultats provisoires du Projet de Traduction en ciLuba de "Ägyptisches Handwörterbuch" (Berlin 1921) de A. Erman et H. Grapow” has not been accepted for presentation at the Tenth International Congress of Egyptologists. Once again we would like to thank you for your interest and submission. The X International Congress of Egyptologists Committee"

Droit de réponse du Professeur Bilolo
v § 1. Que signifie Congrès de l’Association Internationale des Égyptologues ?

Si le Xème Congrès IE était un Congrès de l’Association des Égyptologues Européens, je n’aurais pas protesté. Si le Xème Congrès IE était un Congrès de l’Association des Égyptologues Occidentaux, je n’aurais pas protesté. Si le Xème Congrès IE était un Congrès de l’Association des Égyptologues Leucodermes, Rouges ou Blancs, je n’aurais pas non plus protesté.

Je n’ai aucun droit de déranger les Européens, les Occidentaux ou les Leucodermes, lorsqu’ils veulent se rencontrer entre-eux pour imaginer et conjecturer leur histoire. Le Congrès AIE est un Congrès International, Interculturel, Intercontinental et Interracial.

§ 2. Discrimination raciale des Noirs au niveau du Comité Scientifique

Comme il s’agit d’un Congrès Mondial, d’une Association regroupant les scientifiques Asiatiques, Américains, Australiens, Européens et Africains, l’Afrique ne devrait pas manquer au sein du Comité qui retient des thèmes.

Étant donné la mondialité de ce Congrès, regroupant les scientifiques Leucodermes ou Blancs, Xanthodermes ou « Jaunes / Basanés » et Mélanodermes ou Nègres (au sens aristotélicien de Nations Nègres), les scientifiques mélanodermes ou noirs ne peuvent manquer au sein du Comité Scientifique et au sein des autres comités. Est-il nécessaire, Cher(e)s Collègues, que Théophile Obenga, Mubabinge Bilolo, Oum Ndigi, Karenga, Gilbert Ngom, Molefi Asante, Alain Anselin, puissent venir s’agenouiller devant leurs Collègues Blancs, afin d’être acceptés dans ces commissions ou invités à donner une Conférence d’ouverture ou pendant les séances plénières ? Le Monde Nègre en général et l’Afrique Noire en particulier sont scandalisés par la monopolisation du Xème Congrès IE par les Égyptologues Européens et surtout par la tentative de discriminer l’Afrique Noire en refusant tout simplement des thèmes qui s’annoncent absolument révolutionnaires. C’est pourquoi, je viens au nom de la Communauté Scientifique Africaine ou Kame exiger que justice soit faite.

§ 3. Statistiques du Comité Scientifique

Représentation par pays : UK : 3 France : 3 Allemagne : 2 Italie : 1 USA : 1 Égypte : 1 Représentation continentale : Europe : 10 + les organisateurs Grecs Amérique du Nord : 1 Amérique du Sud : 0 Asie : 0 Afrique du Nord : 1 (Égypte) Afrique au Sud d’Assouan : 0

Représentation par sexe : Hommes : 100 % Femmes : 0 % Représentation par couleur : Leucodermes ou Blancs : 100 % Xanthodermes ou Jaunes : 0 % Mélanodermes ou Nègres /Noirs : 0 %

Tout en constatant la sur-représentation de certains pays comme la France, l’Angleterre et l’Allemagne dans ces comités, je constate également la sous-représentation, voire l’absence de nos collègues-femmes dans ce Comité stratégique. A quoi sert-il de spéculer sur la Maât lorsqu’on discrimine si ouvertement la Race Noire ? Je vous rappelle que le Pape de la Philosophie et de la Science Occidentales, le grand philosophe ARISTOTE, place les anciens Égyptiens à la tête des Nations Nègres ou pour utiliser son expression à la tête des Nations trop noires.

;§ 4. Compétences scientifiques

Combien des Collègues avons-nous dans tous ces Comités qui ont des compétences scientifiques sur la Vallée du Nil et la Grèce égales ou supérieures aux compétences de Théophile Obenga ou de Bilolo ? Nous sommes le produit de meilleures Écoles de l’Afrique et de meilleures Écoles de l’Europe. Les Africain(e)s ont une double-formation : africaine et occidentale. Les Occidentaux ont une seule formation. Ils sont très faibles par rapport aux Africain(e)s. Ne confondez pas la crise économico-politique, entretenue par les armes de l’Occident, avec les compétences scientifiques négro-africaines. Relisez la biographie de Cheikh Anta Diop, il était très bien formé. Relisez la biographie de Théophile Obenga, vous remarquerez que c’est un scientifique d’une rare formation et d’une rare capacité de recherche et de production. Permettez de vous rappeler ou de vous informer qu’en ce qui concerne les compétences scientifiques nécessaires à une approche scientifique de l’Égypte Pharaonique, je fais partie de la crème scientifique de notre époque.

Après plus de 25 ans de formation universitaire au cours de laquelle j’ai dû étudier dans quatre phases plusieurs disciplines : I. Philosophie, Anthropologie-Sociologie et Religions Africaines ; Théologie et Sciences Humaines ; II. Philosophie, Sciences Sociales et Théologie Fondamentale ; III. Égyptologie, Ethnologie-Africanistique et Sciences de Religion ; IV. Sciences Politiques, Sociologie, Economie des infrastructures et Gestion environnementale. Je suis formé par le meilleur spécialiste de la Linguistique Africaine et Bantu, le feu Prof. Dr. Kadima Kamuleta ; par le meilleur spécialiste de la Littérature Orale Africaine, le Prof. Mufuta Kabemba et par les meilleurs spécialistes de Religions Africaines.

J’ai enseigné la Religion Pharaonique et les autres Religions Africaines en 1978-1979 ainsi que les Religions Orientales, Philosophie Africaine, l’Herméneutique Philosophique et la Philosophie du Langage (Ptah-Hotep, Kagemni, Wittgenstein, Austin, Searle, Ricoeur, Heidegger, Gadamer). J’ai enseigné le concept de la Nature chez Echnaton, Platon, Aristote, Augustinus, Descartes, Kant, Hegel, Edgar Morin, etc. avant de venir en Europe et je répète déjà au cours de l’année académique 1978-1979. Nous sommes aujourd’hui en 2008, donc 30 ans plus tard. Je ne crois pas qu’il existe plus de cinq égyptologues en vie ayant une formation semblable.

Ajoutez à celle-ci la compétence et l’expérience inter-culturelles, inter-continentales et inter-raciales.

Maîtrisant plus de trois langues africaines Bantu –en adoptant la classification occidentale, plus de 10 langues Bantu-, à côté de l’allemand, du français et de l’anglais, langues auxquelles il faut ajouter l’ancien égyptien, le copte, l’ancien grec et les notions de l’hébreux biblique, italien élémentaire, je suis surpris de constater que les Collègues européens savent d’avance l’impact de ces connaissances, dans la tête d’un individu, sur l’étude de ciKam ou de l’Ancien Égyptien. Sur le plan purement formel, ce parcours, ce degré d’interdisciplinarité et de connaissances de langues anciennes et modernes, est une rareté au sein de la Communauté Mondiale des Égyptologues. Est-ce que je me trompe ? Pour parler égyptien : « Mon semblable n’existe pas encore » au sein de l’Association Internationale des Égyptologues. Bref, il n’y a personne parmi tous mes collègues occidentaux qui a des compétences linguistiques qui peuvent lui permettre de savoir si le thème de CiKam et de Cyena-Ntu peut faire avancer les recherches linguistiques ou pas. A suivre..........



04/01/2010
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